7 mars 2023
Interview de Christine Youssef-Khalil (par Danielle Fourchaud)
Bonjour Christine, les photos que tu viens de présenter aux concours régionaux ont beaucoup marqué les adhérents présents.
Tous souhaiteraient en savoir un peu plus sur toi. Peux-tu te présenter en quelques mots stp ?
Bonjour Danielle, j'ai 65 ans ( bientôt ! ). J’habite à Liglet, petit village de la Vienne. Voilà 1 an que nous nous y sommes installés. Je suis retraitée depuis peu et compte bien profiter de ce temps libre pour faire de la photo.
.../...
On ne te connaissait pas avant ces concours. Tu viens d’arriver dans la région ? Où te cachais tu auparavant ?
Ce n'était pas vraiment prévu, mais, lors de vacances, je suis tombée sous le charme de la région et nous avons décidé de nous y installer. La région Poitou-Charentes regorge de trésors photographiques avec ses étangs en Brenne, ses rivières, sa faune sauvage et ses jolis villages.
Je vivais dans le sud, à Béziers. J’étais adhérente au camera-club de Béziers puis à Rivesaltes.
Je participais au concours de l'UR12
La photographie a-t’elle une grande importance dans ta vie ?
Depuis que je me suis offert un appareil photo en 2011, c’est devenu une véritable addiction.
Aujourd’hui je ne pourrai plus me passer de la photographie. Elle fait partie intégrante de ma vie.
Pour ma part, la photo me permet de m’évader complètement.
J’oublie tout le reste, je fais le vide dans ma tête.
La connexion à la nature m’apporte de la sérénité et du bien-être .
Es-tu inspirée, influencée, par des photographes, des peintres, des passionnés de l'image ?
Non, je regarde beaucoup de photos, tout azimut, sans faire vraiment attention à l'auteur. Je suis autodidacte.
As tu un domaine de prédilection ?
Je fais de la photo de paysage, animalière et macro.
Donc assez variée mais pas de portrait humain, ce n’est pas « mon truc ».
Par contre, je n’aime la photo que pour « l'artistique » si je peux dire ça ainsi, pas pour le « souvenir ».
Comment pratiques tu ? Es tu spontanée ? Réfléchis tu beaucoup avant de cliquer ?
Pour prendre un paysage, je prends mon temps, voire plusieurs heures. Bien souvent je sais à l avance ce que je veux photographier. D’abord je repère les lieux et je reviens aux heures propices telles que le soir et le matin et j attends le bon moment pour immortaliser l’instant magique. En bord de mer ou de rivière je fais surtout des poses longues.
Pour la photo animalière,
c’est la nature qui décide pour le photographe,
il faut avoir de la patience.
Vivre sans avoir de passion est triste !
J’ai trouvé la mienne.
Travailles tu plutôt en séries ou en photos uniques ? Pourquoi ?
Plutôt en photos uniques. Pour le moment je n'ai pas fait de série, peut-être par manque de motivation. Néanmoins les séries du concours de l'UR3 m'ont donné envie de m'y mettre, j'y pense pour l’année prochaine.
Le post traitement a-t’il beaucoup d’importance ?
Oui, je reste convaincue que le post traitement est important. Malgré tout il doit rester subtil, pas trop visible. On peut le soupçonner, le deviner. Une belle prise de vue fait une belle photo mais la sublimer est encore mieux
Ta photo « Religieusement » en papier monochrome montre que tu excelles dans le montage. Tu aimes « construire" une image ?
(La photo sera publiée après les jugements National 2)
Je n'ai pas fait de grandes transformations dans cette photo. Elle a été prise à Locronan en Bretagne.
J’ai travaillé la lumière, le contraste. J’ai rajouté la nonne qui été photographiée dans le sud, puis j'ai rajouté des pavés dans l'angle pour cacher le bitume.
Imprimes tu beaucoup tes photos ? Quelles différences pour toi entre les photos sur écran et celles sur papier ?
Alors non, je ne les imprime pas moi-même. Le jour du jugement de l' UR3, j'ai beaucoup discuté avec les juges et et les adhérents du club. Ils m'ont persuadée d'investir dans une imprimante, chose que je vais faire. Les photos en couleur n'étaient pas comme je l'espérais.
Quant au matériel, es-tu dépensière ? Te laisses tu facilement tenter par les nouveaux modèles et les nouvelles technologies ?
Mon matériel photographique : canon 6D, canon 90D. Tamron 150-600, canon 24-70, samyang 14 mm, sigma 105 mm macro.
Non je ne suis pas dépensière. Mon plein format n'est pas récent et je n'envisage pas de le remplacer. Par contre pour la photo animalière j'ai investi dans un aps-c et j'ai remplacé mon objectif tamron 150-600 par un plus récent.
Tu fais partie maintenant du club photo de Angles sur Anglin. Tu peux nous en parler ?
La photographie est surtout un moyen de partager des émotions. Le partage est pour moi primordial. Faire partie d’un club, rencontrer des passionnés, échanger sur les techniques pour évoluer… Nous avons toujours à apprendre des autres.
J'ai eu cette chance de m'inscrire au club Grand'angle où l'accueil à été très chaleureux. L’ambiance y est conviviale et sincèrement je m'y sens bien avec des gens très sympathiques.
Peux-tu nous parler d'une de tes photos qui te tient particulièrement à coeur, à laquelle tu tiens vraiment ?
Voici une photo qui me tient à cœur, ou plus excatement c'est le sujet qui m'a passionné pendant des années, dans le sud , j'ai passé des heures et des heures accroupie, assise, allongée dans les broussailles à les observer et à capturer des images sans les déranger et en respectant leur environnement Je vous présente le diablotin ( juvénil ) ou empuse pennée ( adulte ), Contrairement à la mante religieuse l'empuse a un cycle de vie d'une année complète et est plus petite, elle mesure à l'âge adulte 5 à 6 cm de hauteur, Autre détail qui les distingue la femelle ne dévore pas le mâle lors de l'accouplement, Cest dès le mois de mai que les diablotins deviennent adultes, Entre mai et juin les empuses femelles laissent une petite oothèque contenant les œufs dans la nature, puis elles meurent pour laisser la places aux diablotins Elle vit dans les garrigues ou les vignes en friche, mais ne vous attendez pas à les repérer facilement, elles sont quasi unvisibles et peuvent rester immobiles pendant des heures en attendant qu'un moucheron passe au dessus de leur tête, j'avoue que cette petite bête m'a envouté avec sa tête de monstre de science-fiction , sa finesse et elle a une façon de se déplacer très gracieuse, Généralement, je les photographiais à partir d'août jusqu'à décembre , à cette période, ils mesurent entre 2 et 3 cm de hauteur, je ne sais pas si j'aurai l'occasion de les revoir.... peut-être que j'irai un jour leur rendre une petite visite dans le sud. |
![]() |
Possèdes tu un site, ou une page sur laquelle on peut voir tes photos et suivre ton travail ?
Merci Christine d'avoir répondu à mes questions qui je l'espère, n'ont pas été indiscrêtes. Je te souhaite de te plaire encore longtemps dans notre belle région dans laquelle tu feras encore beaucoup de ces magnifiques photos.
Je te laisse le mot de la fin.
Je te remercie Danielle, j'avais constaté que les Picto-charentais étaient acceuillants et le jour du jugement de l'UR3, j'en ai eu la confirmation. Alors très heureuse d'être parmi vous .