Didier Coupeau, Président de notre UR, entre dans la cour des grands avec sa magnifique série contre jour animalier.
Interview:
8 décembre 2022
Bonjour Didier,
Et bravo pour cette magnifique nomination, preuve, s’il en fallait, de reconnaissance de ton travail photographique !
Quel est on parcours photographique ?
J’ai commencé très jeune vers l’âge de 14 ans la photographie, (ouf je m’aperçois en l’écrivant que cela fait 50 ans déjà). Mon frère âgé de 9 ans de plus, dirigeait un club photo de la SNCF très bien équipé. Là j’ai appris le labo argentique, les développements du papier couleur, noir et blanc, développant moi-même mes diapositives, etc…
Ensuite à partir de 20 ans j’ai fait de la compétition de moto de trial au niveau régional et national, laissant un peu la photo de côté.
J’ai repris très sérieusement la photographie vers 30 ans.
Passionné de voyage et de rencontres, avec ma femme, mon appareil photo n’était malgré tout jamais loin.
Dans les années 1990 avec avoir exposé des portraits de familles turques, Claude HENNART du photoclub de Vouneuil sous Biard m’a recruté dans son club, celui-ci étant à la F.P.F. Depuis cette date, je reste fidèle à la fédé.
Puis naturellement j’ai pratiqué de la photo de sport, moto et cyclisme. A cette époque j’ai hésité entre photographe pro de sport chez Vandystad, et le métier d’enseignant technique. Ce dernier l’a emporté, et je ne le regrette pas.
En parallèle, je suis devenu le photographe officiel d’une des épreuves phare du calendrier national de cyclisme.
Puis j’ai couvert des épreuves de championnat du monde de rollers en ligne.
Photographe de notre cycliste professionnel Sylvain Chavanel, ce qui m’a ouvert des portes de grandes épreuves de cyclisme mondiales, etc…t
Comment et pourquoi t’es-tu spécialisé dans la photographie de nature ?
À la suite de soucis de santé dans les années 2008, j’ai dû arrêter la photo de sport.
Je me suis alors tourné vers la photo de nature que je pratiquais déjà, mais dans laquelle je me suis davantage spécialisé. Amoureux de la nature, des voyages, des rencontres, des grands espaces et des animaux, j’y ai trouvé là une certaine sérénité.
J’ai continué avec ma femme les voyages alliant la photographie et les rencontres, tel le Costa Rica, l’Equateur, l’Islande, la Norvège, la Suède, la Finlande, la Mongolie, notamment. Souvent ce sont des voyages dit « équitables » où nous sommes hébergés dans des familles dont nous partageons la vie quelques temps.
Puis j’ai pu réaliser un de mes «rêves animaliers», celui de Safari Africain, tout d’abord en Afrique du sud, puis grâce à ma rencontre avec Tony Crocetta, (grand photographe animalier réputé) et son camp « MELTING POT SAFARI ».
Celui-ci est situé dans la Masai Mara au Kenya.
J’y retourne régulièrement car je suis devenu ami avec les guides Masai locaux. Je connais bien les lieux maintenant et j’y emmène même des groupes de 4 ou 8 personnes que je guide pour les prises de vues avec ma connaissance des comportement des animaux vivant dans cette zone.
D'ailleurs, il me reste 3 places pour le prochain voyage, du 3 au 13 octobre 2023. N'hésitez pas à me contacter !
Comment se retrouve t’on dans une collection de PRESTIGE DE LA FPF ?
La revue France Photographie de la FPF ouvre depuis quelques années un concours sur dossier.
Ils ont reçu plus de 250 candidatures d’auteurs cette année.
Sur ces 250, 8 auteurs ont été sélectionnés, à l’aveugle, sans que leur nom ne soit donné, et par un jury composé de personnes extérieures à la FPF, dont des responsables du Festival de Montier en Der.
À la suite de cela, 2 des photos de chacune de ces séries ont été choisies par le comité de rédaction de France Photo et sont donc parues dans le cahier central du France Photographie d’octobre 2022.
Pour la « COLLECTION DE PRESTIGE DE LA FPF NATURE MONTIER EN DER 2022 », 4 photos par série ont été choisies pour chacun des 8 auteurs selectionnés. Cela nous a fait 32 Photographies qui ont été tirées sur du Dibond en format 50 par 75 cm par le département événementiel. Voici donc un des parcours pour arriver à être dans une collection de prestige de la FPF.
Explique nous ce qu’est une collection de prestige de la FPF ?
C’est une belle mise en avant d’un auteur, car là, au festival de Montier en Der, se sont 4150 personnes qui sont passés devant les photographies. Et près de 5000 numéros du France Photographie spécial nature ont été tirés !
Les photos restent dans la collection de PRESTIGE pendant 5 années, et chaque manifestation effectuée par un club ou une UR peut demander gratuitement à la F.P.F une de ces collections de Prestige qui sont prêtes à l’accrochage. Pour cela il suffit de suivre ce lien direct :
https://federation-photo.fr/collections-prestige/
Voila qui est bon à savoir ! Et toi là dedans ?
Je n’avais pas encore pris le temps d’envoyer de dossier nature à la FPF.
L’an passé, la retraite professionnelle étant arrivée, j’ai pu me rendre à cet énorme Festival de Montier en Der. J’ai découvert que c’était bien LE FESTIVAL DE NATURE INCONTOURNABLE !
Tous les photographes de nature pros comme amateurs s’y retrouvent. Il a accueilli plus de 45000 visiteurs cette année. J’ai tenté cette année la sélection, en envoyant un dossier de 15 photos sur des contre-jours animaliers en noir et blanc, tous pris au Kenya sur plusieurs années.
Dans notre Union Régionale, combien d’auteurs ont eu l’honneur d’être
sélectionnés jusqu’à présent ?
Je ne peux faire qu’une liste non exhaustive que de ceux que je connais.
L’an passé dans la collection prestige nature Hervé BROGUY de Chatellerault Plein Cadre y a eu plusieurs photos.
Alain Muzet d’Image’in de Périgny est dans la collection de prestige de la photo émergente 2021 qui a été exposée en Arles.
Luc Coirier des Amis de l’Image est dans celle du National Reportage FPF 2021.
Depuis l’arrivée à la présidence de notre FPF de Jean Saleilles les collections circulantes et la mise en avant des auteurs de la fédé ont pris de importance. C’est quelque chose que j’encourage, car cela montre qu’il n’y a pas que les concours à la FPF, et cela expose les auteurs dans des lieux extrémement prestigieux, mélange les mondes amateurs et professionnels.
Merci Didier et encore bravo pour ces photos et aussi pour l’ensemble de ton oeuvre !